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À paraître

La Fugue à Noto, Philippe Le Guillou

Fugue-Noto-COUV-filet« Il s’est avancé tout au bout de la plage, à cet endroit où la dune se parsème de chardons et de plantes épineuses qui donnent à la côte un aspect sauvage et désolé. La mer est lisse, d’un bleu très pur, quelques barques calfatées gisent retournées sur le sable et semblent oubliées des pêcheurs qui ont peut-être fui ce rivage exposé et austère. Depuis quelques jours, il aime venir là, seul, après avoir eu soin de déjouer la surveillance de son secrétaire et des quelques hommes affectés à sa protection. Il a toujours su s’échapper ainsi pour goûter cette liberté et cette solitude qui toutes ces dernières années lui ont tant manqué. »

Auteur de romans, essais et beaux livres, Philippe Le Guillou bâtit une œuvre abondante et nourrie de ferveur à l’égard de la Bretagne et des légendes celtiques. Avec La Fugue à Noto, il signe un texte magnifique sur la solitude et la renonciation.

 

 

Nouveautés

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Le Polichinelle dans le tiroir, Pierre Dubois

Un livre de Pierre Dubois ? C’est de l’enfance en flacon…

« C’est fraises et pissenlits », leprechauns et pantins vivants, c’est femmes-fées et épées magiques… pas besoin d’agiter, il suffit d’ouvrir, de tourner les pages et tombe l’ondée de madeleines en ribambelles qui font revivre l’avant. Tout ce qui s’est entassé de nos années sur nos rêves d’enfant s’efface, le temps de la lecture, comme une ardoise qu’on remet au propre d’un coup de manche. Et renaît le Grand Temps avec ses enchantements, ses peuples de Féerie, l’épure de ce qui nous donnait à respirer quand on était encore dociles aux chimères. C’est du conte, en nature brute, pour des adultes qui acceptent en eux l’enfant, c’est un mélange de tendresse, d’humour, d’émotions qui agit comme un élixir de jeunesse. C’est la confiture de mûres qui glougloute sur le feu, la danse d’un écureuil dans l’après-midi vide, une mésange qui cogne au carreau, l’invitation d’un sentier en forêt, le parfum pur et jaune des daffodils dans les premiers ciels dégagés de mars que le vent tapote jusqu’à leur redonner un peu de couleur, ce bleu qui faisait tellement défaut les longs mois gris d’hiver… C’est une langue avec ses mots étranges d’ici et d’ailleurs, elle fait chanter les accents du Nord et de la Wallonie… C’est une rêverie qui nous entraîne en Bretagne, en Irlande, dans l’un de ces mi-chemins dont seul a le secret l’imaginaire celte. C’est le temps qui danse, le temps d’aujourd’hui et le temps d’antan, comme les verbes qui se conjuguent en valsant et auxquels il faut bien trois temps. Un livre de Pierre Dubois, c’est un autre monde qui s’ouvre grand comme les portes de Samain. Tout y est possible, toutes les rencontres et toutes les bravoures. Juste éviter les monstres tapis dans la nuit… la crudité du monde rationnel et trop adulte qui sourd de temps à autre, menaçant, et qu’il faut repousser en remettant en route l’horlogerie magique du songe… Et cela marche à chaque fois, car rien n’est plus dense et plus fort que le regard de l’enfant.

À prescrire à tous les cœurs qui se sentent menacés de flétrissement, à toutes les âmes qui se tarissent…

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Maison bretonne, Rémy Prin

« On ne connaît pas vraiment la maison, elle nous échappe à mesure qu’elle grandit. On passe avec elle de grands moments fébriles et sur elle des colères, telles des ratures sur le bleu du ciel quand rien ne va. Ce qu’on regarde lisse et sans accrocs, c’est toute une mémoire en fait saturée d’essais, d’erreurs, avant que l’acceptable n’émerge. Enchevêtrements presque à l’infini des efforts, des échanges entre nous, des réussites et des déboires, la maison se construit, au cœur de nous et à l’écart, dans un dialogue à peine maîtrisé entre le désir et le temps, entre ce qu’on voudrait et ce qu’on accepte. Rien n’est jamais fi ni dans cette immersion… Périple au cœur de nous, dont on ne savait pas qu’il pouvait nous questionner autant, nous soumettre à tant d’épreuves, nous enseigner autant l’humilité. »
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Ouvrir la nuit, Marie-Hélène Bahain

« Cet enfant, je ne pensais pas le retrouver si aisément, je ne pensais pas qu’il respirait encore, que son regard n’avait rien perdu de sa vivacité, de sa curiosité, que son appétit de vivre était encore inscrit en moi. Enfoui sous les années et les événements, il est vivant. Les sons qui l’entouraient, les couleurs qui animaient le tableau des heures passées loin de son univers, tout est encore présent et prêt à être réveillé. »

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Déjà parus

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Quatre Rivières, Alain Emery

« Si seulement vous pouviez les entendre quand elles crachent et feulent, quand, d’un bond, elles sortent de leur lit et se rejoignent pour ne plus en faire qu’une seule, plus hargneuse, plus enragée ; si seulement vous pouviez entendre ce raffut, imaginez un peu, quatre rivières tressées entre elles, pareilles aux lanières d’un fouet, cinglantes et froides, douées d’une force dont vous n’avez pas idée et capables d’enjamber les plus hautes digues pour déverser sans un sursaut toute la rage du monde… »

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 TdC_Oiseau-Pierre-Ecarlate_couv-filetL’Oiseau sur la pierre écarlate, Sonia Schubert

Tous ont quitté le village sauf lui. La fontaine s’est tarie, la neige a quitté la place, alors quand un morceau de la montagne a dévalé la pente jusqu’à la route, quand la boue a coulé dans les maisons, ils sont partis. Lui est resté car il est là au cœur de son monde. Il poursuit comme avant ses courses effrénées à travers l’espace grand ouvert, se mêlant aux nuages et aux arbres, cueillant le ciel et ses oiseaux, croisant la piste des loups. Il sait qu’il est maintenant le seul dépositaire de lourds secrets enfouis depuis longtemps, prêts à ressurgir…

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CouvPrenez-garde-filetPrenez garde à l’intervalle entre le marchepied et le quai, Roland Goeller

Prenez garde… ! Cette petite rengaine accompagne l’arrivée de chaque train. Marchepieds et quais cependant ne se joignent jamais tout à fait et nul garde-fou ne protège des intervalles trop larges où naissent des chemins qui bifur­quent. De la boîte de Pandore surgissent les démons, véritables périls ou simples fantômes, et des événements anciens tapis au fond de la mémoire. L’imagination s’enflamme, parfois jusqu’à prendre corps…
Dans ces sept nouvelles tantôt légères tantôt inquiétantes, l’auteur confronte les personnages à leurs propres failles et fragilités, mais aussi aux menaces de leur temps.

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CouvFarinelli-filetFarinelli, l’ombre et le miracle, Maja Brick

Si je pouvais mourir en chantant, je serais bienheureux…
Un jour, Philippe V, roi d’Espagne, entend cet air et un miracle a lieu. Par sa voix céleste, le plus célèbre castrat de tous les temps, Carlo Broschi, dit Farinelli, arrive à guérir le malheureux monarque de sa démence, à briser sa haine pour la musique, sa surdité à la vie. Quelles affinités peuvent lier l’artiste et le roi, tous les deux hissés sur un sommet trop élevé ? Face à face, ils se mirent dans leur solitude. Le roi reçoit le souffle musical de la vie venant de son protégé qui, lui, se consume dans le dévouement total à son art. À chaque note, le divo assoluto meurt parce que chaque instant est comme le dernier instant de sa vie donnée à la musique…

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HORN-couv-1-cadreHorn, Alain Emery

Si je fermais les yeux, à cet instant, je le verrais, au cœur de cette nuit chaude et venteuse de juillet, debout dans la buanderie, passant avec soin ses mains sous l’eau froide, s’attardant sur ses doigts, sur leurs jointures écorchées. Si je fermais les yeux, je le verrais, dans cette pénombre confuse, mâchoire serrée sur une douleur qu’à onze ans je pressens mêlée d’une fureur sans égale, tandis que sur l’émail blanc de l’évier coule un peu de sang, quelques filaments et volutes rougeâtres qui disparaissent à mesure dans la bonde. Oui, je le verrais, défiant mon regard tendre et désemparé, plongeant ses yeux – dont j’écrirais un jour qu’ils avaient la couleur d’un bronze florentin, la patine d’or sous le bleu carnassier –, ses yeux de père dans les miens, son seul fils, paraissant y chercher ce qui ne s’y trouverait que des années plus tard.

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Sous le regard des grands frênes, Marie-Hélène Bahain

« Cette nuit, un grand tapage m’a réveillée. J’ai sursauté sur ma paillasse en pensant être la proie d’un mauvais rêve. On cognait contre ma fenêtre, on s’affairait. Ça martelait, ça s’agitait. Je ne rêvais pas, je me suis dressée sur mon lit. On clouait des planches. Les petits losanges de lumière pâle que la lune projetait sur le sol s’effaçaient l’un après l’autre pendant qu’une excitation inconnue se libérait, à peine modérée par l’étouffement des voix. Un juron a fusé et troué la nuit. Telles les serres de la buse sur la musaraigne, la peur m’a étreinte et l’air a commencé à me manquer. Puis j’ai reconnu une voix et quelques autres, celles des hommes du village. Alfred et Gustave étaient là. Et j’ai compris. Ils étaient venus m’enlever la lumière. »
Une femme raconte son histoire et entraîne le lecteur dans un jeu d’ombres et de lumières. Et si dans l’illusion des images perce une âpre réalité, de l’obscurité surgissent des lueurs inespérées.

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Nadji-couv1Nadji, poussière d’étoiles, Sonia Schubert

Presque tous les soirs, Augustin file sur le fleuve avec sa barque et relève les nasses à poissons. Parfois, il prolonge sa sortie par une longue dérive jusqu’à un grand pont enjambant l’eau, frontière entre deux mondes. C’est à cet endroit que Maïssane surgit dans sa vie. Femme échouée, à la vie éclatée, elle a fui son pays, traversé le désert et la mer, emprunté tous les chemins. Séparée de son enfant, la douleur et la force nichées au fond d’elle, elle entraînera Augustin dans une quête où chacun devra s’accomplir et laisser au bord de la route les fantômes du passé.
Nadji est un texte qui dit l’exil et ses souffrances, les liens fragiles et essentiels entre les hommes, la soif d’amour et de paix que nous cherchons tous à étancher.

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Printemps-couv-filetEt les printemps pourtant, Yves Fravalo

« Il ouvrit les miroirs légers de sa jeunesse »
J’avais été frappé, dès les premiers mots, par le délié du geste qui engageait le récit. C’était le ton, la facilité, c’était l’aisance heureuse et presque la lumière du vers d’Éluard. Une musique à venir se cherchait encore, mais un rythme était déjà trouvé qui, malgré quelques hésitations à peine sensibles, semblait comme libéré de toute pesanteur.
Ce livre n’est pas seulement le récit d’une évasion. Né du silence, un silence de plus de vingt ans, il est fondé sur une écoute… qui reconduit parfois au-delà des mots entendus. Une écriture de la mémoire, traversant les questions de toujours – le temps, la mort, le divin, les pouvoirs de la voix – réinvente les lieux et retrouve les faits d’une histoire oubliée, retrace les traits d’une figure perdue, recompose le climat d’une vie tout entière, placée, comme l’évasion elle-même selon un éclairage qui demeure, sous le signe de la germination printanière.

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Ménagerie-couv.inddMénagerie, Maja Brick

La distance entre l’homme et l’animal n’est pas plus longue que celle entre les humains, distance du grillage, de la méfiance, d’un cœur crispé, de la curiosité.
Aussi loin d’autrui que de la nature, l’homme reste un voyeur en quête de sa très ancienne amitié avec les bêtes, celle qu’il avait nouée, il y a longtemps, très longtemps, lorsqu’il était encore heureux, accordé à l’Univers, avant de quitter sa maison originelle.

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Déas, entre pierre et ciel, Marie-Hélène BahainTDC-MHB-Couv-filet

Déas, entre pierre et ciel, est un récit médiéval composé de quatre tableaux, qui dévoile le destin d’une femme, de deux hommes et d’un enfant dont les routes séparées convergent vers un lieu, l’abbaye de Déas. À la croisée de leurs chemins, à l’occasion de leurs rencontres, dans l’entremêlement de leurs destins, il leur est donné de mieux comprendre le sens de leur vie.
Le livre nous parle de ceux qui ne possèdent rien, pas même la liberté dont ils ignorent le nom, de ceux pour qui il ne reste que l’exode, la mise en route vers l’inconnu. À travers les départs vers ce qui appelle, il nous conduit vers l’homme et la force de ses croyances.

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Puis-je m’asseoir à côté de vous ?
, Roland Goeller

Dans un hôtel de province où ils trouvent refuge, un homme et une femme qui ne se connaissent pas dînent ensemble. Que se disent-ils ? ne cesse de se demander Mme Duval, la logeuse. Une romance est-elle en train de naître, ressemblant étrangement à celle qu’elle-même a vécue des années auparavant ? Le compte rendu minutieux de ses observations devient récit et l’histoire de la romance finit par l’emporter sur la romance elle-même.

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