Certes, à l’origine du nom de cette nouvelle maison d’édition, on trouvera bien un livre de Julien Gracq. Mais après… Pourquoi se cacher derrière une figure tutélaire quand on n’a rien de très compliqué à dire ?
… Dire entre autres choses que nous ne serons pas les exploitants d’une terre éditoriale labourée pour le seul profit et que nous cultiverions avec calcul, sueur et science du rendement…
Nous serons les jardiniers d’une friche que nous arrangerons avec ce que le sol peut offrir sur place. Dans le respect des beautés que nous offre le paysage. Qu’importe les gros fruits, les fruits juteux, sur les terres du couchant on trouvera toujours de savoureuses baies, des pommes sauvages, des plantes poussant spontanément… qu’une soif d’exigence et qu’un soleil clément sauront porter à maturité.
Parce que nous vivons dans l’Ouest, parce que nous aimons les ombres qui s’étirent et nous convient vers le soir – le temps attendu de la lecture –, nous publions les textes que nous avons rêvé de lire et que nous avons envie de partager. Tout simplement, mais avec exigence. Romans, récits, nouvelles…
En somme, nous vivions bien. Chaque saison amenait ses fruits et ses plaisirs, et la Terre du Couchant n’était pas avare.
J. Gracq